L’immigration n’est pas le problème. Le problème, c’est l’intégration.
C’est comme cela que nous devons aborder le projet de Loi qui arrive à l’Assemblée Nationale cette semaine.
L’immigration et l’intégration des personnes arrivant de l’étranger sont les deux faces d’une même médaille. Mais ce qui fixe la dimension de la médaille, c’est l’intégration. Nous ne pouvons pas plus accueillir que nous ne pouvons intégrer. L’intégration est première.
L’intégration dépend quantitativement et qualitativement des moyens que nous pouvons y mettre. Elle est aussi facilitée en fonction des personnes qui immigrent. Les réfugiés sont souvent plus qualifiés en moyenne et considèrent le pays d’accueil comme une véritable planche de salut. Et des moyens importants sont mis pour réussir leur intégration : en accès aux soins, en accompagnement, en suivi, en apprentissage de la langue française, de la culture et du mode de vie, puis en propositions d’emploi, etc.
Pour accueillir d’autres populations, il faut se donner les mêmes moyens et les mêmes exigences. Et c’est là que le bât blesse. Si on n’y met pas les moyens, alors il faut renoncer. On ne peut accepter plus de personnes qu’on est en capacité de les accueillir correctement.
Si la personne s’intègre, on ne doit pas la laisser éternellement « au purgatoire », entre deux eaux, dans une situation de clandestinité. Elle doit pouvoir rejoindre pleinement la communauté nationale et exercer sa part de citoyenneté.
Par contre, si son comportement est répréhensible, inadapté, si elle refuse les conditions de l’intégration, se maintient elle-même dans une forme de clandestinité ou de déviance, si elle commet des crimes ou des délits, ce doit être sanctions et dehors.
L’impunité, en aucune politique, ne doit être la règle.
C’est ce que propose le texte. L’intégration réussie comme moteur et dimensionnement de l’immigration.
Enfin !