Secrétaire général de Territoires de Progrès, Guillaume Poitoux est venu vendredi au Creusot rencontrer les militants de Saône et Loire, dont certains étaient venus de Mâcon.
Il avait répondu à l’invitation de Danièle Picard, déléguée départementale et Jean Jacques Bougault délégué régional, pour  assister à la réunion départementale de Territoires de Progrès Saône et Loire. Il a pu rencontrer les militants du parti, dont André Billardon « dont l’expérience à la tête de la ville et comme député et Ministre rendent chaque échange que je peux avoir avec lui très enrichissant ».

Il a aussi visité deux entreprises installées au Creusot en compagnie de Michel Suchaut Président honoraire de la CCI Métropole de Bourgogne. A savoir BSE qui propose à ses clients des solutions globales de conception et fabrication de cartes et équipements électroniques et Tunstall Vitaris qui fabrique au Creusot des systèmes de télésurveillance et de téléassistance aux personnes âgées. « Deux belles structures qui démontrent la richesse et le savoir-faire industriels de la ville ».
Guillaume Poitoux a répondu aux questions de creusot-infos.

Comment avez-vous accueilli la décision du Conseil Constitutionnel sur la loi immigration ?

GUILLAUME POITOUX : «En premier lieu, j’ai un profond respect pour nos institutions, en tant que citoyen, qu’ancien officier de la Marine Nationale aussi, j’ai été choqué que certains hommes politiques remettent en cause la décision du Conseil Constitutionnel. C’est un jeu dangereux pour la démocratie.
Je suis satisfait car il valide l’intégralité du texte proposé par le gouvernement initialement, un texte équilibré : simplifier les procédures, mieux intégrer par la langue et le travail et aussi plus de moyens pour expulser les délinquants. Le texte final est utile, efficace et conforme à nos valeurs républicaines et humanistes. Je le soutiens et j’espère une application rapide de celui-ci dans nos territoires. »

 

Comprenez-vous la colère des agriculteurs ?

« Je la comprends d’autant plus qu’en tant que petit fils de paysan bressan, c’est un monde que je fréquente depuis toujours. Nos agriculteurs nourrissent notre pays, entretiennent nos paysages, sont l’âme de nos territoires. Le gouvernement a entendu leur colère légitime et a d’ores et déjà apporté des réponses.
Le Ministre de l’Économie a annoncé ce matin en renforcement de l’application de la loi egalim qui protège les agriculteurs et qui est parfois contournée, détournée, pas appliquée par les industriels et la grande distribution, au détriment des agriculteurs. Des sanctions plus fortes seront prises.
Le Premier Ministre Gabriel Attal a vendredi en Haute Garonne annoncé un paquet de mesures importantes qui visent à redonner de l’air et des marges de manœuvre financière à nos agriculteurs souvent asphyxiés par les normes, étouffés par la concurrence étrangère ou la pression de la grande distribution. Au-delà de ça, j’ai envie de vous dire que c’est à chacun de nous d’être patriote dans ce domaine, dans la mesure du possible, achetons local, achetons français ! »

 

Pour vous quels seront les trois enjeux des élections européennes ?

« Le premier enjeu est celui de la mobilisation. En effet, il s’agit souvent d’un scrutin boudé par les électeurs alors qu’il est fondamental parce que les règlementations européennes s’appliquent dans tous les domaines de notre quotidien. Allez voter c’est pour moi un devoir, aussi bien sûr un droit, qu’il s’il n’est plus exercé par les citoyens renforce celles et ceux qui sont contre la démocratie. 
Le deuxième enjeu est celui de casser la vague des populistes qui partout monte en Europe. Comme le disait François Mitterrand, « le nationalisme c’est la guerre » et cette volonté de repli sur soi porté par de nombreux partis politiques en Europe sera néfaste pour chaque européen. J’ai conscience de la tentation de certains de vouloir mettre un bulletin Front national dans l’urne. Ce n’est pas la solution. Un brexit comme l’a vécu l’Angleterre serait catastrophique pour la France, pour son économie, sa stabilité et son avenir.
Enfin, que chacun prenne conscience du moment que nous vivons : la guerre fait rage au cœur de l’Europe, en Ukraine qui fait face à l’agression russe. Vladimir Poutine, ami et banquier de Marine le Pen a déclaré au fond la guerre à l’Europe, à nos valeurs, à ce que nous sommes : une démocratie éclairée, où les individus sont libres de penser, de vivre selon leur choix, où l’on a pas à craindre pour sa vie parce qu’on est homosexuel ou parce qu’on a exprimé un désaccord avec le pouvoir en place. Lorsque vous mettrez un bulletin dans l’urne, il faut savoir que le bulletin Jordan Bardella est un bulletin Vladimir Poutine. »