L’annonce du Ministre de la Justice d’engager une réflexion sur le droit de la nationalité, et notamment sur l’acquisition de la nationalité par le droit du sol, est une opportunité de débat. L’immigration est une question majeure pour nos concitoyens, et il est de notre responsabilité d’aborder ce sujet avec sérieux, dans un cadre démocratique éclairé.
 
La gauche républicaine et responsable que nous incarnons doit accepter de prendre part à ces débats, en posant ses lignes rouges et en veillant au respect des principes fondamentaux de notre République. Si nous refusons d’y participer, nous ferions alors le jeu d’une extrême gauche idéologique et laisserions le champ libre à l’extrême droite.
 
Cependant, ce débat ne saurait être instrumentalisé par une vision identitaire qui oppose les Français entre eux. Nous refusons toute remise en cause des principes républicains d’égalité et de fraternité qui fondent notre pacte citoyen. La République ne trie pas ses enfants. Elle garantit les mêmes droits et les mêmes devoirs à tous.
 
C’est pourquoi nous nous opposons à toute suppression du droit du sol. La nationalité française ne doit pas être un objet de crispation, mais un facteur d’intégration et d’adhésion aux valeurs républicaines.
 
Nous entendons répondre à l’ambition du Premier ministre de redéfinir les contours du pacte républicain. Mais cette réflexion ne doit ni diviser ni exclure. Nous défendrons avec force une République qui unit et non qui divise.
 
À l’heure des défis économiques, sociaux et internationaux, la France a besoin de cohésion et d’unité, pas de divisions inutiles. 
 
Soyons à la hauteur de notre idéal républicain qui vise à garantir l’égalité, la fraternité et l’intégration de tous les citoyens dans une société unie et solidaire, sans aucune distinction.